[Dossier] L'ascension des applications complémentaires

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Parmi le champ applicatif, nous avons des références qui ont un gros point commun : elles sont complémentaires à un service principal. Elles prennent donc naturellement le rôle de compagnon et c'est bien pour cela qu'elles se nomment ainsi. On en retrouve pour plein de choses mais les plus connues sont les companion apps rattachées à un jeu vidéo. On a aussi les applications "second écran" ainsi que les applications de contrôle d'accessoire, pouvant se mettre dans le même panier. Ces applications, à quoi servent-elles ? Sont-elles toutes utiles ? 

Simple produit de marketing ou utilitaire indispensable ? Les companion apps sont de plus en plus nombreuses. Au niveau du jeu vidéo, on en retrouve presque à chaque sortie de jeu à gros budget. En ce qui concerne les seconds écrans, on a aussi un champ d'action où l'on retrouve des thématiques comme la télévision, par exemple. Les définitions des companion apps et des second screen apps sont assez proches dans la théorie, mais dans la pratique, les choses sont différentes. Enfin, les applications de contrôle sont, des trois modèles ici, les plus utiles puisque, sans elles, l'accessoire est inutilisable ou presque : elles font bénéficier l'utilisateur d'informations presque vitales pour profiter au mieux de son objet connecté

Le companion app

Ce terme, vous l'avez déjà vu ici et là. Pour certains, peut-être que tout n'est pas totalement clair. Permettons-nous un décryptage dans les règles. Même si l'anglais n'est pas votre ami, vous savez qu'une companion app est une application complémentaire et secondaire à un média ou service principal. Aujourd'hui, les jeux vidéo sont les principaux acteurs donnant une impulsion aux différents boîtes vidéoludiques. Une impulsion dont le but est de créer (ou de sous-traiter) une application permettant d'étendre habilement l'expérience de leur jeu. Comme on peut le voir ci-dessous, il s'agit surtout de jeux dits "triple A", soit ceux qui peuvent se permettre de développer, en parallèle, ce genre d'outils. 

Que propose généralement une companion app ? En réalité, la liste est non-exhaustive bien évidemment mais il y a quelques généralités. Si le jeu propose un contenu narratif et un univers assez développé, on retrouvera souvent une base de données offerte. Ensuite, si le jeu permet des déplacements, la carte du monde est généralement inclue dans la companion app. Dès lors qu'il s'agit d'une application issue d'un jeu où le multijoueur est de mise, le joueur pourra trouver des outils de gestion de ses équipes et ses stratégies. Parfois, la companion app propose des sessions de jeux uniques, à l'échelle, bien évidemment de son hardware. C'est le cas de l'application iFruit (parodie d'iOS par Rockstar Games via son GTA V) qui permet de profiter de quelques petits mini jeux... impactant, de fait, sur le titre central. Dans cette application, le joueur peut ainsi profiter de "Lost Santos Customs" qui va permettre de "créer le véhicule ultime". Ou également de "Chop The Dog" qui est une sorte de tamagotchi où l'on retrouve Franklin, l'un des protagonistes du jeu, avec son chien Chop. L'intérêt de ces jeux est que ça ne va pas que dans un seul sens. En effet, ici, l'application impacte concrètement le jeu puisque cela améliore les voitures et le relationnel avec le chien utilisable dans le jeu. 

Sur le plan des companion appsla plateforme Windows Phone, dont on évoque souvent les retards applicatifs, se porte plutôt bien. Comme vous le voyez ci-dessous, les plus grands jeux actuels proposent leurs companion apps sur chaque OS ou presque. Reste à l'heure de ces lignes un absent : le companion app de Far Cry 4, intitulé "Arena Master". Absente pour le moment du Windows Phone Store (mais ça ne devrait être qu'une question de jours/semaines), cette application propose encore ici un lien transversal avec le jeu central mais s'annonce également comme un standalone. Ainsi, dans ce "jeu", vous avez la possibilité de faire des défis dans l'Arène des maîtres mais aussi de profiter de l'affichage en temps réel de la carte du jeu et bien d'autres choses. Pensez-vous que ça soit pertinent qu'une companion app propose des activités isolées ou l'éditeur n'aurait-il pas tout intérêt à proposer un jeu mobile à part entière ? Voici quelques companion apps populaires sur Windows Phone : Fifa 15 Companion, Titanfall CompanionAssassin's Creed Unity Companion, Companion for Call of Duty : Advanced Warfare, iFruit (GTA V) ou encore Grand Theft Auto V : The Manual

Xbox One SmartGlass Xbox One SmartGlass Xbox One SmartGlass

Mais il n'y a pas que des jeux qui s'équipent de companion app. Microsoft a proposé son Xbox One/360 SmartGlass, l'outil complétant l'expérience de ses consoles de jeu. Ici, son utilisation est à cheval entre le companion app et le second screen app (qui sera différencié ci-dessous). Sur le changelog de l'application, on peut y lire deux utilisations distinctes : l'utilisation dans son "salon" et l'utilisation en mobilité totale. Ici, donc, l'intérêt est l'utilisation d'abord devant sa console et son écran primaire. L'application permet de naviguer sur sa console, d'utiliser Internet mais surtout de pouvoir envoyer bien plus facilement des messages à ses contacts. Par contre, il y a plusieurs informations que l'utilisateur va pouvoir analyser devant sa console ou non. 

L'application "Second Screen

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En quoi se différencie la "second screen app" ? Plusieurs choses peuvent être évoquées. La chose qui nous viendrait en tête serait naturellement ces fameuses applications liées aux chaînes de télévision. La première particularité que nous pourrions en faire serait que ce type d'application complète l'expérience première en temps réel. Ensuite, on retrouve une grande interactivité dans ce type de service. Pour les applications de chaînes de télévision, la second screen app va permettre d’interagir en direct avec le programme. En parallèle des réseaux sociaux, notamment. En d'autres termes : "une véritable expérience "second screen" est celle où le spectateur s'active également sur l'expérience principale". Donc, en réalité, les companions apps peuvent également être des "second screen apps" mais certainement pas l'inverse

Ces applications "second écran" ont débarqué lorsque l'on s'est rendu compte que les iPad et autres tablettes inondaient littéralement le marché, et à raison, bien évidemment. Mais aussi parce que la majorité des utilisateurs en faisait usage devant leur télévision (68% des possesseurs de smartphone et 70% d'utilisateurs de tablettes selon un rapport de l'institut Nielson en 2011. Le taux a certainement augmenté depuis). C'est par la suite que l'on a vu l'émergence d'un réel marché. 

L'application de contrôle 

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Pour moi, ce genre d'application concerne tout ce qui permet de profiter des fonctionnalités d'un accessoire qui ne se suffit pas à lui seul. C'est le cas des nombreux objets connectés à utilisation sportive mais aussi des applicatifs plus utilitaires comme Office Remote qui va permettre d’interagir avec un fichier Office sur son PC et son écran. Cela fait un moment que le milieu high-tech a vu dans le smartphone un outil fourre-tout qui permettrait de s'étendre à bien des champs d'application. Toujours dans la poche, toujours allumé, rien n'est plus beau pour désigner la télécommande multifonction du futur. Mais si l'objet en lui-même est une voie à explorer pour les développeurs et les concepteurs, c'est aussi ce que permet le téléphone qui va intéresser le milieu. Ainsi, les nombreux capteurs (le GPS, la boussole, le capteur photo, l'accéléromètre ou encore la giroscopie, etc.) équipant nos terminaux permettent de nombreuses choses. On a aussi, et naturellement, la connectivité de plus en plus riche avec le NFC, le Wi-Fi, le Bluetooth, etc. 

Ainsi, le smartphone est considéré comme un intermédiaire de taille. Dans la plupart des cas, comme je le disais en introduction, les objets connectés ne sont pas toujours pourvues d'un écran. Cela rend manifestement le téléphone, avec son écran de plus ou moins grande taille, indispensable. Dans un premier temps, le terminal sera le panneau de configuration de l'objet connecté ciblé. C'est via le téléphone et son application que l'utilisateur pourra se créer un profil et se fixer des objectifs ou choisir ses options personnelles. Mais, on retrouve, dans la plupart des cas, cette fonction de télécommande qui est la plus fréquente. On retrouve par exemple l'application du fameux Drone de Parrot qui va permettre de manipuler l'appareil. Mais ça s'étend aussi à la domotique où tout est possible. Rappelons une rumeur où l'on évoquait que Cortana pourrait vraisemblablement agir sur un système domotique. Ainsi, si l'objet connecté n'est rien sans son application, l'inverse est aussi vrai. 

Actuellement, on retrouve de nombreuses applications pour objets connectés. On notera bien évidemment Fitbit et ses bracelets connectés mais aussi Microsoft avec son récent bracelet Band. Mais il y aussi les applications de recherche d'objets comme (Nokia) Treasure Tag et plus récemment Chipolo, un accessoire ayant brillamment réussi son passage par le service Kickstarter. Les possibilités sont infinies. On ne peut qu'espérer encore plus d'innovations et d'idées intéressantes dans le futur. Quelle est votre position face à ce marché d'applications particulières ? Est-ce une bonne ou une mauvaise idée ? Comment rendre la chose encore plus pertinente ? Enfin, êtes-vous utilisateur de ce genre d'applicatif ? 

Source : giant-interactive.com

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