Satya Nadella : pour Microsoft, l'IA ne remplacera pas les travailleurs humains

Pas tout de suite, en tout cas. Microsoft, comme d'autres marques influentes dans le monde IT, veut que les choses soient claires : l'intelligence artificielle doit aider l'homme dans son quotidien et non le remplacer. Satya Nadella est revenu sur ce sujet délicat lors du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, tout comme ses confrères d'IBM et d'autres grandes entreprises. Une organisation semble se créer progressivement pour éviter de se laisser submerger par sa propre création.... mais ne faut-il pas se poser la question et se demander si nous n'allons finalement pas trop loin ?

En développant et en améliorant davantage les IA, Microsoft, mais d'autres également, ouvre une sacrée boîte de Pandore. Les possibilités sont certes infinies mais la perte de contrôle potentielle (à long terme, bien sûr) est, selon moi, loin d'être de la simple fiction. Et, en attendant, il faut assurément établir un règlement strict. En effet, entre autres, la crainte pourrait être que, un jour, l'intelligence artificielle efface et remplace les compétences purement humaines, jusqu'à, pourquoi pas, prendre l'ascendant sur nous... Dans ce sens, Satya Nadella insiste bien en disant que c'est de "notre responsabilité de faire que l’intelligence artificielle augmente [uniquement] l'ingéniosité et les possibilités humaines". Il reconnait notamment qu'il est nécessaire d'être très transparent sur la façon dont les systèmes, basés, pour beaucoup, sur ce que l'on nomme, pour rappel, le machine learning, apprennent et comment ils sont entraînés. Plus tôt, à Munich, lors de la conférence DLD, le CEO de Microsoft disait que l'idée était surtout de pouvoir utiliser son temps plus efficacement et non "de dire "remplacez-le"". Chez IBM, par le biais de sa CEO Virginia Rometty, la question est également très centrale.

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L'entreprise concurrente semble avoir établi des principes, que l'on pourra facilement rapprocher aux principes de la robotique du romancier Isaac Asimov (il s'agit, si vous ne connaissez pas, de trois règles visant à protéger justement l'humain d'une perte de contrôle des IA). Rometty a, à son tour, fait comprendre que l'objectif était d'être au service des utilisateurs et d'augmenter leurs capacités, soit ce qui représente le premier principe. Le second principe se base, comme pour Microsoft, sur un désir de transparence. Le troisième et dernier principe assure que seules certaines tâches seront remplacées mais toujours des humains à leur tête. Cela laisserait donc bien sous-entendre que des tâches ne seraient plus confiées à des humains. In fine, la CEO d'IBM termine son discours en disant que les utilisateurs devront dans tous les cas être formés en parallèle. Ainsi, et globalement, si on reconnait très aisément l'intérêt d'un tel chantier, pensez-vous que l'humain a vraiment besoin d'être tant assisté et guidé (selon une étude de McKinsey Global Institute, on présumerait tout de même une automatisation de 50 % de toutes les activités de travail d'ici à 2055...) ? Personnellement, je pense que, même avec toutes les précautions du monde, les choses vont bientôt nous dépasser. Et votre avis sur le sujet ?

Source : weforum.org , zdnet.com

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