Non au 80km/h sur routes bidirectionneles !

Sujets légers, éphémères, blagues, détente, discussions entre potes sans rapport avec les smartphones ? C'est ici ! ^^
Michel_LG7
Expert
Rang : Expert
Michel_LG7 - 13 juil 2018, 12:46
Hallypaps_Rufus a écrit :@ Ghaléon111, c'est déjà ce que je fais, prendre les petites routes est tellement plus agéable, comme prendre son temps ... Mais j'exige que ce soit moi qui décide en toute connaissance et non pas des technocrates qui ne roulent qu'avec chauffeur (ou chauffard).


@Hallypaps_Rufus: Rien que là, tu es en inadéquation avec ta lettre. :D

Attention tu l'as écrit le 13 juillet à 13H13. ;)

Bloodwave
Amateur
Rang : Amateur
Bloodwave - 13 juil 2018, 13:55
Pour ma part, préférant fixer la route que mon compteur de vitesse, je roulais déjà, quand bien sur les conditions cimatiques et de circulations le permettent, un petit peu au delà de 90 avant la réforme, cette dernière ne changera rien me concernant. Certains me traiteront de chauffard, je n'en ai cure, je me sentirai toujours moins dangereux à 100 km/h sur une route déserte et ensoleillée que l'andouille qui rédige des SMS ou des posts Facebook en conduisant, que le routier qui regarde un DVD, que le papi qui s'arrete dans le rond-point parce qu'il pense que c'est une priorité à droite ou bien encore que celui qui squatte à 120 la voie du milieu de l'autoroute. Bien sur, tous ces comportements sont bien plus difficiles à sanctionner, il est tellement plus simple de mettre un radar de chantier dans un endroit un peu piegeux et d'attendre la monnaie.

Si ça gueule sur cette réforme c'est aussi pour plusieurs raisons :

1) Le test effectué en amont a été loin d'être concluant
2) L'histoire des 13m est une fumisterie http://www.auto-moto.com/actualite/limi ... tml#item=1
3) On sait désormais, et contrairement à ce que l'on nous a asséné pendant des années, que l'argent des radars sert en partie à renflouer les caisses de l'état, un genre d'impôt indirect aléatoire.
4) On fait rentrer dans la tête des gens que c'est la seule répression qui fait baisser le nombre de mort alors qu'en réalité, la sécurité passive des véhicules (ben oui, du fait des airbags et des carosseries qui absorbent l'énergie cinetique, on a quand même beaucoup plus de chance d'y rester dans une R16 TS de 1976 que dans une Megane 4 de 2015), l'efficacité des secours et des services de réanimations y sont également pour beaucoup.
5) Et enfin et surtout, pour appuyer le discours officiel, la Sécurité Routière "tord" les chiffres de la mortalité, d'une part lors des annonces des chiffres mensuels où l'on annonce une variation en pourcentage du nombre de mort par rapport au même mois de l'année dernière sans prendre en compte le nombre de km parcourus (c'est particulierement flagrant sur le mois de mai avec les ponts) ou les conditions climatiques voire carrément sur les rapports de l'ONISR disponibles sur le site de la SR http://www.securite-routiere.gouv.fr/co ... 17+vMS.pdf

Le focus sur l'accidentalité sur autoroute en est l'exemple criant pour qui connait un tant soit peu le sujet.

Michel_LG7
Expert
Rang : Expert
Michel_LG7 - 13 juil 2018, 18:43
Ce qui me désole, c'est que les Pro ou Anti 80 se laissent berner par toutes les statistiques qu'on leur distille?

Perso, je n'ai pas besoin de test pour me dire qu'on freine sur une plus longue distance à 90 qu'à 80, c'est logique.

Exemple pris au hasard

http://www.auto-moto.com/pratique/secur ... tml#item=1

BlackWolf
Professionnel
Rang : Professionnel
BlackWolf - 13 juil 2018, 19:16
Ça c'est sûr que 'a distance de freinage ne peu pas être là même
Après, la différence réel n'est pas calculable, car trop de variables, donc seulement une moyenne en bonne condition peut être fait.
Mais la distance de freinage seul (donc temps de réaction compris) suffit t'elle à justifier la baisse de vitesse ?
Personnellement je ne pense pas que le plus gros des accidents viennent de la (mortelle ou non), mais plus du mauvais comportement des usagés de la route.
Toute à l'heure, j'ai vu un scooter essayer de doubler un camion vers un rond-point, sur le cédé le passage juste avant que le camion s'engage...

Tidus
Expert
Rang : Expert
Tidus - 13 juil 2018, 19:16
Michel_LG7 a écrit :Ce qui me désole, c'est que les Pro ou Anti 80 se laissent berner par toutes les statistiques qu'on leur distille?

Perso, je n'ai pas besoin de test pour me dire qu'on freine sur une plus longue distance à 90 qu'à 80, c'est logique.

Oui et ?

BlackWolf a écrit :La limitation à 80, pose quand un même un problème et je suis sur de ne pas être le seul dans ce cas là.
Par moment, je suis obligé de retourner en quatre (boîte manuelle 5 rapport) car certaines côte sont trop importantes pour rester à 1700 tr/min
Clairement, le 90 c'était mieux pour le respect de la macanique.
Si je prend le cas de ma voiture (BMW E34 525 TDS) elle est plus à l'aise à 2000-2500 tr/min donc à 90 je suis à peut près à 2000, ce qui entraîne une baisse de la conso par rapport au 80, quand je sois solliciter un peu plus le moteur.
Ou si je dois dépasser un véhicule, j'ai pas forcément besoin de retomber un rapport.

Ah je n'avais pas du tout pensé à ça. Effectivement à 80, je serai obligé de rester en 5e plutôt que de passer la 6e. Ceux sont les velos et les piétons qui vont goûter mon bon diesel ^^

Ah et sinon coucou ami propriétaire d'une allemande en 3 lettres ;)

Hallypaps_Rufus
Expert
Rang : Expert
Hallypaps_Rufus - 12 juil 2018, 12:40
Pour éviter de polluer un sujet par ailleurs, je continue la conversation ici et vous poste la première de mes quatre lettres écrites à Philippe Macron le 10 avril dernier ...

Monsieur le Président de la République
Palais de l’Élysée
55, rue du Faubourg Saint Honoré
75008 Paris




Objet : Limitation à 80 km/h de la vitesse sur routes secondaires, une insulte à l’intelligence humaine.

Monsieur le Président,

Je me permets de vous écrire pour vous faire part de mon exaspération concernant le harcèlement moral dont les conducteurs font l’objet depuis de nombreuses années, notamment au travers de politiques de sécurité aveugles, discriminantes, inutiles et brimatoires.
Depuis quelques semaines, des bruits courent sur la volonté politique de porter la limite de vitesse sur routes secondaires à 80 km/h au lieu de 90 actuellement.
La diminution du nombre d’accidents et de la pollution des véhicules est recherchée.
Je tiens à vous expliquer en quoi une telle mesure est inefficace, un non-sens et une insulte à l’intelligence humaine.

Contexte législatif et réglementaire :
Le code de la route permet de gérer la circulation de l’ensemble des usagers. Il repose sur un ensemble de lois et règles qui ont fait l’objet, tout au long de ses évolutions, de nombreuses discussions et échanges entre les chambres. Il ne peut pas être aujourd’hui un moyen de limiter arbitrairement le droit à circuler, qui plus est lorsque l’argumentation amenant à la décision de limiter la vitesse ne repose ni sur la raison, ni sur les conclusions des diverses études et analyses effectuées.

En effet, si l’on se réfère à la récente [url=http://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/sites/default/files/théma%20-%20Réduction%20des%20vitesses%20sur%20les%20routes.pdf]analyse coûts bénéfices de la réduction des vitesses sur les routes[/url] (Ministère de la transition écologique et solidaire – CGEDD – Collection Théma), il est très étonnant de constater que votre décision de limiter les vitesses a été prise dès 2017 alors que cette analyse n’est parue qu’en mars 2018 …

Quel est l’objectif de cette analyse ?
Il s’agit d’un bilan socio-économique qui vise à mettre en évidence les bénéfices « économiques » de cette mesure, en donnant un coût à l’accidentalité et en comparant ce coût à celui occasionné par la perte de temps et prenant en compte les économies en carburant (donc la pollution) :
[Accidentalité + gain de carburant] VS [perte de temps]


Comment est construite cette analyse ?
Il s’agit d’une étude statistique construite sur des modèles mathématiques complexes qui n’a d’intérêt que dans ses conclusions à défaut de clarté dans la démonstration.

Que nous raconte cette analyse ?
Si l’on se contente de lire l’avant-propos rédigé par madame la commissaire générale au développement durable, cette analyse n’est que l’affirmation basique de pseudo-vérités :
- abaisser les vitesses a un effet positif de réduction de l’accidentalité ;
- rouler moins vite fait consommer moins de carburant.
Un véritable lavage de cerveau : si je pousse ce raisonnement à l’extrême, lorsqu’on ne se déplacera plus, il n’y aura plus d’accidents de la route, plus besoin de routes, plus de carburant consommé et moins de pollution …

Poursuivons par la lecture des messages clefs de cette analyse :
Il est écrit que « l’abaissement des vitesses moyennes autorisées de 10 km/h sur l’ensemble des routes nationales et départementales a un bilan socio-économique négatif » !
[870M€ + 60M€] VS [1200M€]

Il en est de même en ce qui concerne une baisse de 20km/h sur les autoroutes …
[150M€ + 360M€] VS [1150M€]

Pour étayer « à charge » la volonté gouvernementale d’imposer cette diminution de la vitesse, il a donc fallu au porteur de cette étude « inventer » un « sous-scénario » qui démontre que sur les routes bidirectionnelles le bilan devient positif.
Pour cela, il a fallu « supposer »(terme employé) que les variations de coût associées aux dégâts matériels et à la congestion provoquée soient « quatre fois supérieurs » à ceux sur les routes à chaussées séparées.
Il ne s’agit bien entendu que d’une supposition qui ne repose sur aucune vérité et qui seule permet d’obtenir ce bilan positif.
S’il avait fallu multiplier par cinq, pour arriver à un résultat positif, l’étude l’aurait aussi supposé ...

Que conclut cette analyse ?
Établie a posteriori et de façon orientée, cette étude conclut bien évidemment à la pertinence d’une telle mesure. Pourtant, cette analyse est remplie d’incohérences.
En effet, cette étude pseudo-scientifique n’est pas axée sur la sécurité routière ni sur les véritables causes de l’accidentalité, puisqu’elle ne s’attaque qu’à la vitesse. Mais la vitesse est-elle la véritable cause de l’accidentalité ?

La vitesse est-elle un facteur de danger ?
Clairement oui … ! Il est évident que lorsqu’on ne se déplace pas, lorsque l’on ne roule pas ou à très faible vitesse, le risque est sensiblement réduit.
Pour autant, les besoins en déplacements dans notre monde moderne exigent de prendre en considération le facteur « temps ».
Ainsi, ce n’est pas en se déplaçant à pied, en vélo, en transport collectif que l’on peut satisfaire l’ensemble des besoins. Il y a nécessité de se déplacer de manière individuelle à une vitesse satisfaisante et sécurisée.

La vitesse est-elle responsable des accidents de la route ?
Clairement non … ! Lorsque la route est comprise par l’usager, lorsque le code de la route est respecté, toutes les études montrent qu’il n’y a pas d’accident.
Il est réducteur de lier l’accidentalité à la vitesse des véhicules et plus judicieux de se préoccuper de l’excès de vitesse ou vitesse inadaptée.


L’excès de vitesse est-il le principal responsable des accidents de la route ?

Il s’agit d’une évidence. L’inadaptation de la vitesse aux conditions de route est « la » cause de l’accidentalité.
Il ne s’agit pas de stupidement traquer les dépassements de la vitesse autorisée : l’excès de vitesse (ou vitesse inadaptée) n’est en effet pas définissable par le simple rapport entre la vitesse du véhicule et celle affichée sur ces millions de panneaux ronds blancs cerclés de rouge qui salissent le paysage routier français.
L’excès de vitesse est le rapport entre la vitesse du véhicule et celle-que ce véhicule devrait avoir en fonction :
- de l’état du conducteur : ivresse due à la fatigue, à l’ingestion de boissons alcoolisées, capacité à comprendre la route, capacités physiques ou mentales momentanément réduites … ;
- de l’état du véhicule : même si tout véhicule est sensé être en bon état de marche, les caractéristiques techniques propres à chacun ou encore l’usure des pneus, des systèmes de freinage, l’état de l’éclairage etc. peuvent faire varier le comportement d’un véhicule ;
- de l’état de la route : chaussée déformée, accotements mal stabilisés, panneaux de signalisation inadaptés … ;
- du contexte routier local : ligne droite ou virage, chaussée étroite ou large, croisements ou accès divers, visibilité réduite ou lointaine, nuit ou jour ... ;
- du contexte météorologique : chaussée glissante (pluie, verglas) ou visibilité réduite (pluie, brouillard, neige) ;
- de la présence de risque potentiel : milieu urbain avec piétons sur chaussée ou accotements/trottoirs, sorties d’écoles, cyclistes etc. ou rural avec tracteurs, animaux, travaux … ;
Indépendamment de la vitesse autorisée localement, l’excès de vitesse intervient donc dès lors que le conducteur ne prend pas en considération l’un des facteurs énoncés ci-dessus (liste non exhaustive).

L’excès de vitesse ou vitesse inadaptée n’est quantifiable que par l’accidentologie :
L’étude scientifique des accidents (et de leurs causes) est aujourd’hui malheureusement mise en sommeil, faute de moyens ou de volonté.
Il existe pourtant de nombreuses enquêtes et rapports d’accidentologie qui convergent vers une conclusion évidente : la vitesse pure n’est pas responsable des accidents de la route.
Je peux vous donner pour exemple l’enquête SARTRE (Social Attitudes to Road Traffic Risk in Europe) sur les attitudes et comportements des conducteurs d’automobile face à la sécurité routière en Europe. On peut y lire ces mots : « Tout le monde sait que l'excès de vitesse est une cause majeure d'accidents de la route ». L’étude prend en compte l’attitude et le comportement des conducteurs, leur façon de penser et la conscience que chacun a de soi. Elle permet d’étudier les relations causales entre les attitudes à l'égard des différentes contre-mesures de sécurité routière d'une part, et les mesures déclarées de style de conduite d'autre part. Tout cela est oublié dans l’analyse socio-économique mentionnée plus haut.
Pour autre exemple, cette étude [url=http://www.ibsr.be/publications/Snelheid en te snel rijden/Vitesse et vitesse excessive - La mesure d’attitudes en matière de sécurité routière.pdf]de l'institut belge de sécurité routière[/url] qui évoque la prédominance de l’excès de vitesse dans les causes de l’accidentalité, même si la définition de l’excès de vitesse n’y est pas identique.
Malgré tout, ces études n’évoquent que rarement l’inadaptation des limites de vitesse autorisée au regard du contexte. Une limitation cohérente engendrerait très certainement des comportements cohérents.

Intérêt de la limitation des vitesses sur les routes :
Si une étude globale et sincère était menée sur la hausse de la vitesse sur les routes, ses conclusions aboutiraient à l’absence de hausse significative de l’accidentalité. Une baisse de l’accidentalité pourrait même être imaginée au regard de la responsabilisation de tous les acteurs et usagers de la route.
L’intérêt essentiel d’une limitation de la vitesse sur les routes réside dans le fait que tout usager doit pouvoir connaître et anticiper la vitesse des autres usagers qu’il croise (traverser une voie, s’insérer sur une voie, dépasser un usager …).
Ainsi, le code de la route définit, pour chaque catégorie de route, les vitesses maximales autorisées. Il s’agit bien entendu de vitesses à ne pas dépasser en fonction des conditions énumérées plus haut. Chaque conducteur doit être capable d’appréhender ces conditions, les comprendre et les maîtriser.

Des routes sans panneaux de limitation de vitesse ?
Dans l’hypothèse où chaque conducteur est sensé connaître le code de la route, j’affirme qu’il est possible de supprimer la quasi totalité des panneaux de limitations de vitesse.
Un danger ? Un virage ? Un croisement ? Une zone habitée ? … Il existe des panneaux adaptés à toutes les situations. Ces panneaux font appel à la capacité de chaque conducteur à comprendre la situation et à adapter sa vitesse aux dangers et aux risques.
Il faut adapter sa conduite au contexte et non pas l’inverse !

Qui n’a pas pesté contre des panneaux de limitation à 30 km/h devant les écoles le dimanche, la nuit ou en dehors des horaires d’entrée/sortie ? Qui n’a pas râlé contre ces panneaux d’entrée d’agglomération disposés plusieurs centaines de mètres avant les premières maisons ? Je n’évoquerais pas non plus ces équipements routiers qui cassent les amortisseurs à défaut de casser les vitesses. Je n’évoquerais pas non plus le coût de tous ces équipements de signalisation inutiles ou qui font double emploi, voire engendrent des risques de recours en cas d’accident malgré le respect de la vitesse affichée.
De plus, tous ces équipements routiers impactent fortement nos paysages urbains et ruraux.
L’escalade aux équipements routiers atteint aujourd’hui un coût démesuré !
Pour une circulation apaisée, pour un répartition mieux adaptée du financement de l’entretien des routes, j’appelle à la disparition des panneaux de limitation de vitesse.
Plutôt que d’installer des équipements coûteux et à l’efficacité discutable sur l’amélioration de la sécurité routière, qu’ils soient « gendarmes-couchés », radars dénués d’intelligence ou panneaux de limitation de vitesse, utilisons les financements idoines dans l’emploi de personnels qualifiés pour la surveillance intelligente des routes (gendarmes « debouts ») ou pour l’entretien des routes (cantonniers). Cela aura au moins l’avantage de créer de l’emploi.

Le permis de conduire pour tous ?
Lorsqu’un conducteur n’est pas capable de comprendre la route, il est irraisonné de l’autoriser à conduire. Cette logique va malheureusement à l’encontre de la volonté gouvernementale de faciliter l’accès au permis de conduire pour une égalité des chances d’accès à l’emploi.
Il faut prendre conscience que délivrer un permis de conduire n’est pas un acte sans conséquences et ne doit pas rester sans suivi : il faut éduquer les conducteurs au savoir être, depuis l’enfance jusqu’à … la fin.
A l’instar du « baccalauréat pour tous », le « permis pour tous » a malheureusement été inventé... et une fois ce permis de conduire délivré, les suites données sont essentiellement répressives. La maîtrise des conducteurs n’étant plus auto-assurée : On limite … On verbalise … On sanctionne aveuglément !
L’action du gouvernement devrait être attentionnée et pédagogique plutôt que de jouer sur l’émotion (à l’instar de ces spots télévisés choquants, aux effets pervers et à interdire aux moins de 99 ans) ou le tout répressif.

Et la pollution dans tout cela ?
Selon le rapport du ministère de l'écologie qui a préconisé cette mesure d'abaissement sur les routes bidirectionnelles, l’impact en termes de consommation de carburant est quasi nul (-0,12% ) !
La consommation resterait stable à 5,6 litres aux 100 km sur départementales et elle passerait de 6,2 à 6,1 litres sur nationales ce qui ferait que, compte tenu des incidences sur le reste du réseau, la consommation globale resterait stable à 6,8 litres aux 100 (Tableau 18, page 40 du rapport).
L’effet est donc nul sur l'environnement. Si on ajoute à ça le rallongement des trajets lorsque l’on emprunte une autoroute, l’incitation a rouler en sous/sur régime car les véhicules ne sont pas adaptés, l'impact devient même négatif.


Utilité des mesures prises :
Avec cette mesure ne s’attaquant qu’à la vitesse et non aux causes de l’excès de vitesse, votre gouvernement fait fausse route. Limiter la vitesse ne diminuera en rien l’inadaptation de la vitesse autorisée ou de celle des véhicules. Limiter la vitesse n’améliorera pas les mauvais comportements des conducteurs. Il est même possible que le sentiment d’exaspération de chacun entraîne l’augmentation des comportements à risque.
Il ne s’agit pas pour ce gouvernement de répondre dans l’urgence. Les circonstances d’évènements dramatiques ou l’emprise de traumatismes largement exacerbés par les médias, voire l’extrémisme d’associations en tous genres contre la « violence routière » ne doivent pas vous faire tromper de cible.

Alors pourquoi persister à vouloir appliquer cette mesure ? Pourquoi ne pas revenir en arrière ? Votre gouvernement possède t-il la science infuse ou l’intime conviction que cette décision est bonne pour les français et pour la planète, au point de vous passer de l’avis des services techniques compétents, des avis des élus à l’écoute de la population largement contre cette mesure et de vous asseoir sur la consultation de la population dans le cadre d’une véritable concertation préalable ?

Aujourd’hui 80 km/h et demain 70, … 50 … ?
Doit-on en arriver à ne plus pouvoir se déplacer ?
La république est en marche mais elle ne doit pas rouler au pas !


En conclusion,
Je suis très conscient de l’utilité de travailler à une diminution de l’accidentalité. Il faut cependant rester lucide car le risque zéro n’existe pas. A partir du moment où chacun d’entre nous se déplace, il prend le risque d’avoir un accident.

Je souhaiterais que vous agissiez afin que cesse la diffusion de toutes les contre-vérités assénées quotidiennement par les médias recherchant du sensationnel ou du conflit et surtout que vous infléchissiez les décisions politiques d’opportunité, répressives voire extrémistes et bien évidemment inutiles en matière de sécurité routière.
Je souhaiterais a contrario que vous agissiez pour une politique de sécurité routière basée sur l’éducation comportementale et l’aptitude à comprendre la route.

En tout état de cause, je fais appel à votre raison et vous demande d’annuler la décision de limiter la vitesse à 80 km/h sur les routes bidirectionnelles.

Vous remerciant pour l’intérêt que vous porterez à ce courrier, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de mes sentiments très respectueux.



Hxxxxxxxx Rxxxx


Copie à :
Monsieur le premier ministre
Ligue des conducteurs

Quelques références :
Politiques de sécurité routière en Europe

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