Test de la Microsoft Surface RT

Malgré les difficultés que nous connaissons tous dans la logistique liée à la livraison des précommandes de la Surface, l’une d’entre elles a bien voulu se rendre dans les bras accueillant des membres de MaTabletteWindows, voici donc sans plus tarder un test de la bête : la Microsoft Surface RT, disponible sur le Microsoft Store.

Gravure de mode ou bête de concours ?

Première impression en déballant le joli packaging : c’est la méga-classe ! La bestiole dégage une impression de qualité et de finition impressionnante, le VaporMg donne l’impression de pouvoir arrêter les balles tout en étant étonnamment léger. On sort alors la jolie Touch Cover noire complétant le pack et c’est avec satisfaction que l’on obtient effectivement le « click » promis dans les récentes communications. C’est alors que l’on referme la Cover sur la tablette pour voir quel effet ça fait et là, horreur ! L’arrière du Touch Cover me rappelle la moquette murale des parties communes d’un immeuble dont j’ai déménagé il y a plus de 15 ans ! Vous l’aurez compris, je n’apprécie guère le revêtement moumoutte constituant l’arrière de l’ustensile … Les goûts et les couleurs, tout ça tout ça …

Cette petite déception mise à part, il est temps de scruter les moindres recoins accessibles de la tablette : un port USB (de taille normale pouvant accueillir une clé USB par exemple) et un port micro HDMI en plus du connecteur du chargeur sur le côté droit, un contrôle de volume et une prise jack sur le côté gauche, un bouton d’extinction de l’écran sur le dessus … mais, il n’était pas sensé y avoir un port micro SD ? Et bien Microsoft a eu la bonne idée de le cacher sous le pied rabattable situé à l’arrière de la machine si bien qu’il disparaît totalement une fois le pied revenu à sa position initiale !

Ce fameux pied donne une impression de solidité malgré ce que l’on pourrait croire, le seul travers dans lequel j’ai pu tomber est une envie irrésistible de l’ouvrir avec la main droite (certainement parce que je suis droitier) me heurtant à un mécanisme prévu pour être utilisé uniquement avec la main gauche : j’ai fait l’opération une quinzaine de fois dans la journée et j’ai dû à chaque fois m’y reprendre en changeant de main, notre cerveau aurait parfois un sérieux besoin de dépoussiérage de ses algorithmes d’apprentissage …

Question épaisseur et poids, la Surface n’a pas grand-chose à envier aux iPads actuels et le format 16/9 de l’écran, bien qu’il soit assez bizarre en mode portrait, permet finalement d’avoir dans Word un bon espace de rédaction au-dessus du clavier virtuel ! Sur l'image ci-dessus, on a de haut en bas : la Surface RT, un ancien nouvel iPad, une Acer Iconia 500 et une Samsung Slate 7.

Après avoir fait le tour du propriétaire, il est temps d’allumer la bête.

Un clavier bien pensé

Une fois passée la phase de configuration initiale qui suit le premier démarrage, nous pouvons commencer par ce qui nous démange le plus : jouer avec le clavier ! Interaction que nous attendions tous car l’iPad avait montré la voie : fermer le clavier sur la tablette éteint l’écran et le rouvrir le rallume, en revanche, contrairement à l’iPad qui le fait instantanément, l’écran ne s’éteint que trois secondes après que la Touch Cover ne sois venue l’occulter. Replier le clavier derrière l’écran désactive comme promis lors des présentations toutes les touches afin d’éviter de taper n’importe quoi avec les doigts qui tiennent la tablette. Petite aparté à propos du fameux bug impliquant un ralentissement de Word ayant fait l’objet d’une vidéo maintenant célèbre : il existe bien un bug mais il n’a rien à voir avec la Cover, je l’ai eu un paquet de fois en rédigeant cet article sans utiliser la Cover, vu qu’il survient à intervalles réguliers, cela ressemble à une sauvegarde automatique faite dans le mauvais thread. Steven Sinofski a d’ailleurs reconnu le bug et prévenu qu’un correctif serait bientôt disponible.

Taper avec la Touch Cover est assez déroutant : il faut vraiment taper sur les touches sous peine de perdre la moitié des lettres. Il est par ailleurs assez facile de manquer la barre d’espace, si vous écrivez beaucoup ou si vous avez besoin de prendre des notes rapides, cela peut être un problème. Je tape cet article sur l’écran de la Surface plutôt que sur la Cover car je suis bien plus rapide de cette façon. Je n’ai pas testé la Type Cover mais je pense quand même qu’elle doit être bien plus efficace.

Alors, est-ce que ça rame docteur ?

Et bien globalement non, la tablette est plutôt réactive dans l’ensemble mais un Tegra 3 n’égalant bien sûr pas un Core i5 en matière de performances brutes, certains ralentissements sont visibles dans plusieurs parties du système : changer l’application courante en glissant son doigt dans l’écran depuis le bord gauche de façon rapide et répétée (aussi appelé test du singe) cause au bout d’un moment un petit vent de panique dans le système qui se met à saccader donnant l’impression de nous dire d’arrêter les bêtises. Le seul vrai ralentissement que j’ai pu déceler jusqu’à présent était une partie de Jetpack Joyride endiablée qui a assez saturé la machine pour que le FPS tombe a priori en dessous des 24 images/seconde et donc provoque une saccade visible pendant une dizaine de secondes de jeu. Espérons que les équipes de développement qui travaillent sur ce type de jeux sauront bientôt parvenir à optimiser leur code pour que leurs créations restent fluides sur Windows RT, ce dont je ne doute pas vraiment.

Je n’ai pas réussi à reproduire le coup de l’application Courier qui met 15 secondes à démarrer, j’ai pourtant configuré trois comptes (Gmail + Outlook.com + Exchange) et laissé tous les paramètres par défaut, je n’ai jamais vu l’application démarrer en plus de 4 secondes.

Un outil vraiment pensé pour la mobilité !

Malgré une résolution inférieure au full HD, tout est clair et joli sur cet écran dont la visibilité reste plus que correcte en plein soleil ! Question encombrement, on est très loin des ordinateurs portables difficiles à caser dans leur sacoches ou vous chatouillant presque l’aisselle lorsque vous les prenez sous le bras : partir en réunion avec une Surface est aussi naturel qu’y partir avec un cahier. Au niveau de la batterie, un après-midi en veille et trois heures d’utilisation avec le WiFi actif m’ont amputé 20% d’autonomie et le chargeur étant de dimensions réduites, l’emmener partout ne sera pas difficile.

Avec un peu plus de 15 Go de libres en sortie d’usine, la version 32 Go risque de nécessiter une micro SD et une discipline de fer dans le rangement des fichiers multimédia surtout quand on voit qu’un jeu comme Adera prend presque 800 Mo, on peut quand même craindre quelques limites rapidement atteignables.

En conclusion, je dirais que cette Surface RT est globalement un très bon outil de mobilité, une machine jolie à regarder même éteinte, l’achat d’un Type Cover est (malgré son prix, son épaisseur et son poids plus élevés) à considérer pour ceux qui écrivent beaucoup et la version 32 Go nécessitera de faire régulièrement le ménage dans les éléments les moins utilisés.

Pour ceux qui l’ont reçu, n’hésitez pas à partager votre ressenti dans les commentaires, les autres, êtes-vous convaincus par cette Surface ou attendez-vous la version Pro ?

Mise à jour du 1er novembre

Suite à une suggestion de Jay, voici une photo de la Touch Cover Française pour que tout le monde ait une idée de la disposition du clavier :

 

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