La plateforme Skype en chute libre depuis plusieurs années ?

Alors, loin de moi l'idée de faire un article juste pour vous forcer à cliquer. Cela étant, c'est vrai que, concernant Skype, on parle généralement uniquement des nouvelles fonctionnalités et non pas de la situation financière de cette acquisition datant finalement de seulement quatre ans. Et depuis un peu plus longtemps, le service de VoIP aurait perdu plus de quatre milliards de minutes de communications payantes. Le chiffre d'affaires s'en faisant ressentir, bien évidemment.

Face à une concurrence à la fois riche et de qualité, Skype peine à assurer des rentrées régulières via sa formule payante. Du moins, si on compare la situation aux années précédentes. On serait sur une chute de 31 % du chiffre d'affaires en deux ans à peine, autrement dit, on serait passé de 722,5 millions d'euros en 2013 à 497,5 millions d'euros en 2015. Et, selon le greffe du tribunal de commerce du Luxembourg, Skype serait passé de 663 millions d'utilisateurs à la fin 2010 contre 368,4 millions actuellement. On est loin des cadors du genre, et leur milliard d'utilisateurs, comme Facebook Messenger ou WhatsApp. Bref, ça s'effondre. Et si le premier n'est pas payant, le second proposait également une formule payante, disparue aujourd'hui...

Mais comme je le disais, pour Skype, c'est surtout au niveau de la communication payante que ça a aussi diminué. Ainsi, en comparaison, en 2011, il y avait 14,9 milliards de minutes de communications payantes, pour 12 milliards en 2014 puis 10,9 milliards en 2015. Pour retracer un peu l'histoire de Skype, il faut se rappeler que le projet a débuté d'abord en Estonie en 2003 pour ensuite être racheté par eBay en 2005 et enfin être cédé à Microsoft en 2011 contre la modique somme de 8,5 milliards de dollars. À l'époque de la transaction, plusieurs analyses furent sceptiques, mais Bill Gates, en tant qu'ancien dirigeant du groupe, avait soutenu cet accord auprès du conseil d'administration de Microsoft. Alors, aujourd'hui, Skype représente-t-il tant un mauvais investissement comme certains l'estiment avec le rachat de Nokia en 2013 ? Je ne pense pas, mais, si tel est le souhait de la firme, il va falloir mettre le paquet pour rattraper son retard.